Une autoroute qui recharge les voitures électriques : c'est bien réel !
Imaginez : votre voiture électrique se recharge pendant que vous roulez. Plus besoin de bornes, plus d’attente. Cela semble relever de la science-fiction, mais en France, c’est déjà une réalité. Sur l’autoroute A10, au sud-ouest de Paris, les véhicules électriques peuvent désormais se recharger en roulant grâce à une technologie révolutionnaire. Selectra vous explique comment cela fonctionne.
Comment fonctionne la recharge en roulant ?
La technologie vient de l’entreprise Electreon, spécialisée dans la recharge par induction. Contrairement aux câbles classiques, ici, tout se fait automatiquement pendant que le véhicule roule.
Les premiers tests ont donné des résultats impressionnants : une puissance de charge moyenne de plus de 200 kilowatts, avec des pics dépassant les 300 kW.
Pour les camions électriques, cela représente près d’un kilomètre d’autonomie supplémentaire par kilomètre de route, et pour les petites voitures, jusqu’à trois kilomètres.
La France en pionnière
La France est le premier pays à tester la recharge par induction sur une autoroute publique ouverte à la circulation quotidienne. La Suède dispose bien d’un projet similaire, mais limité à des véhicules de test.
Les bobines et l’asphalte ont été soumis à de nombreux tests de durabilité et sont conçus pour résister à au moins 25 ans de trafic poids lourd intensif.
Y a-t-il aussi des inconvénients ?
Bien sûr, cette innovation comporte encore des obstacles et des inconvénients.
Les voitures doivent être équipées d’un récepteur spécial, ce qui est encore rare aujourd’hui. Et le coût est élevé : environ 6 millions d’euros par kilomètre, soit dix fois plus cher qu’une voie d’autoroute classique.
Malgré cela, les partenaires restent enthousiastes. Si les résultats se confirment, la France envisage d’étendre le système à des milliers de kilomètres d’autoroutes.
Et peut-être que d’autres pays européens, dont la Belgique, suivront rapidement.
Est-ce faisable en Belgique ?
La Belgique a elle aussi expérimenté la recharge par induction pour des bus électriques, mais ce projet, lancé en 2013, n’a jamais été prolongé. Aujourd’hui, l’intérêt renaît face aux avancées françaises.
Car imaginez : rentrer chez soi avec plus de batterie qu’au départ.
Cela semble encore futuriste, mais ce futur proche pourrait bien arriver plus vite qu’on ne le pense.