Énergie : pourquoi la Belgique est mieux préparée que ses voisins pour l’hiver

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Avec des réserves remplies à 92,1 %, la Belgique a déjà atteint l’objectif européen de stockage de gaz bien avant la date limite du 1er novembre. Une bonne nouvelle pour la sécurité énergétique du pays, et pour les factures des ménages.

Une Belgique parmi les meilleurs élèves d’Europe

D’après les chiffres publiés par l’Aggregated Gas Storage Inventory (AGSI), le site de stockage souterrain de Loenhout (Anvers) contient actuellement 7,745 térawattheures (TWh) de gaz, soit 92,1 % de sa capacité.

Seul le Portugal fait légèrement mieux, avec des réserves entièrement remplies. Ce niveau positionne la Belgique comme l’un des pays européens les mieux préparés pour l’hiver prochain.

Contexte européen : où en sont les autres pays ?

Si la Belgique est en avance, la moyenne de l’Union européenne s’établit à 72,3 % (≈ 820 TWh stockés). Les niveaux varient beaucoup d’un pays à l’autre :

  • Allemagne : 65 % (capacité énorme de 250 TWh)
  • Italie : 83,6 %
  • France : 80,8 %
  • Pays-Bas : 60,8 %
  • Autriche : 77,4 %

Ces différences s’expliquent par la capacité de stockage de chaque pays : plus elle est grande, plus il faut de temps et d’importations pour la remplir.

Pourquoi ce remplissage des réserves est-il crucial ?

Depuis la crise énergétique de 2022, l’Union européenne impose aux États membres de remplir au moins 90 % de leurs réserves avant le 1er novembre. Les objectifs sont clairs :

  • Assurer un approvisionnement sûr en hiver, période de forte demande ;
  • Limiter les pics de prix provoqués par une offre insuffisante ;
  • Stabiliser le marché européen, sachant que les stocks couvrent environ 30 % de la consommation hivernale.

Le fait que la Belgique ait déjà dépassé ce seuil est donc un signal positif pour l’ensemble du pays.

Quel impact pour la facture des ménages ?

Un niveau élevé de stockage a un effet direct sur les prix de l’énergie pour les consommateurs :

  1. Moins de risque de pénurie = moins de hausse des prix. Des stocks confortables réduisent la peur d’une rupture et limitent les variations extrêmes des prix de gros.
  2. Des prix plus stables = des factures plus prévisibles. En hiver, la Belgique peut puiser dans ses réserves au lieu d’acheter du gaz sur le marché spot, souvent plus cher. Cela aide à éviter de fortes hausses sur les factures mensuelles.
  3. Impact indirect sur l’électricité : une partie de l’électricité belge est produite avec du gaz. Des prix du gaz maîtrisés contribuent donc aussi à limiter la hausse des tarifs électriques.

En résumé : plus les stocks sont pleins, plus les factures des ménages ont de chances de rester stables pendant l’hiver.

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Les incertitudes à surveiller

Même si la Belgique est bien préparée, plusieurs facteurs peuvent encore influencer le marché :

  • Demande mondiale de GNL : les cargaisons de gaz naturel liquéfié sont convoitées par l’Asie et d’autres pays européens ;
  • Tensions géopolitiques : chaque incident peut faire bouger les prix ;
  • Différences entre pays européens : certains grands pays avancent plus lentement dans leur remplissage, ce qui peut peser sur le marché global.
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