Le gaz russe revient en force : quels impacts pour la Belgique et ses habitants ?

Alors que l’Europe promettait de se détacher du gaz russe, la Belgique a vu ses importations doubler cet été (+113 % entre juin et août 2025). Le coupable ? Le port de Zeebrugge, hub majeur de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, qui réexporte une partie du gaz vers d’autres pays européens.
L'impact sur les prix et les factures d'énergie
Pour les Belges, cette hausse des flux de gaz russe a un double effet :
- D’un côté, la disponibilité du gaz reste stable, ce qui limite la flambée des prix domestiques ;
- De l’autre, dépendre encore d’une énergie russe ralentit la transition vers des sources renouvelables et rend le pays vulnérable aux variations du marché mondial.
Autrement dit, on profite d’une énergie bon marché… mais à quel prix stratégique et environnemental ?
La Belgique, hub logistique malgré elle
Zeebrugge ne se contente pas de fournir du gaz aux Belges : il sert surtout de plateforme de transit pour le reste de l’Europe.
Résultat : la Belgique participe indirectement aux revenus russes, ce qui crée un paradoxe géopolitique et soulève des questions éthiques pour le pays.
Des conséquences positives sur l'emploi et l'économie locale
L’augmentation des importations a aussi des effets positifs locaux :
- Des emplois sont liés au port, à la logistique et aux terminaux de GNL ;
- Les entreprises énergétiques belges profitent de contrats et flux de transit.
Mais ces avantages économiques restent liés à une énergie dont la dépendance est appelée à disparaître.
Et pour l’avenir ?
L’Union européenne prévoit d’interdire le GNL russe d’ici 2027.
La Belgique devra alors :
- Redéfinir le rôle de Zeebrugge : hub logistique ou acteur de la transition énergétique.
- Accompagner les habitants et les entreprises dans un passage vers des énergies moins dépendantes et plus durables.